Journée internationale du droit à l’avortement

À l’occasion de la journée mondiale du droit à l’avortement, les membres du BN (Manu, Éric, Christine, William) se sont rendus le mercredi 28 septembre 2022 à 18 h 30 sur la place du Ralliement à Angers dans le cadre de la « journée internationale du droit à l’avortement » organisée un peu partout dans le monde.

Aux États-Unis, la Cour Suprême a osé en juin dernier remettre en cause le droit à l’avortement qui dépendra désormais des différents États. À ce jour déjà 18 États interdisent l’avortement ou sont en passe de le faire, quatre réduisent son accès.

D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près d’un avortement sur deux était à risque entre 2010 et 2014 et un tiers était pratiqué dans des conditions dangereuses ou très risquées pour la vie des femmes Une femme meurt toutes les neuf minutes d’un avortement non sécurisé dans le monde. Dans ce contexte, les conservateurs – responsables politiques et représentants religieux au premier chef – ne cessent de déployer des stratégies partout dans le monde pour restreindre et bafouer les droits et la santé sexuels et reproductifs (DSSR) des femmes. En témoigne l’actualité récente au Texas où l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est interdite à six semaines, la plupart des femmes ignorant pourtant qu’elles sont enceintes à ce moment-là, ou encore outre- Atlantique, en Pologne où le parti au pouvoir. Les atteintes et les menaces qui pèsent pour contrôler le corps des femmes n’ont jamais été aussi vivaces.

En France, l’accès à l’avortement est empêché par les fermetures de maternités de proximité et donc de centres d’Interruption Volontaire de Grossesse, les diminutions de budgets alloués aux associations féministes, la double clause de conscience qui perdure et les délais qui sont plus restrictifs que dans d’autres pays européens et obligent encore des femmes à avorter à l’étranger ! Une loi de février 2022 a entériné le fait que les sages-femmes puissent pratiquer des IVG « instrumentales » mais les décrets d’application ne sont toujours pas publiés !

En France, en Europe et dans le monde, des forces politiques réactionnaires de droite, d’extrême droite, intégristes religieuses, s’acharnent à empêcher les femmes d’avorter. Elles visent à faire perdurer le contrôle patriarcal sur le corps des femmes. Il est grand temps de garantir le droit à l’avortement en l’inscrivant dans la Constitution française et dans la Charte européenne des droits fondamentaux !

L’AVORTEMENT EST UN DROIT FONDAMENTAL DONT CHAQUE FEMME DOIT POUVOIR BÉNÉFICIER !

Emmanuel :

En France la situation n’est pas comparable avec celle de l’Iran ou de pays en guerre. Il n’en demeure pas moins que l’égalité femmes-hommes a encore un long chemin à parcourir. Commençons par les salaires, les femmes gagnent en moyenne 22% (chiffre INSEE) de moins que les hommes. C’est comme si, chaque jour, elles arrêtaient d’être payées à 15h40, pourtant la loi de 1972 pose le principe de l’égalité de rémunération « pour un même travail ». De nombreuses femmes occupent des emplois dévalorisés, moins rémunérés et à temps partiel. C’est pourquoi nous exigeons la revalorisation des métiers à prédominance féminine, la fin des temps partiels subis, la transparence …

Une fois la journée de boulot terminée souvent une deuxième journée commence, les femmes assurent toujours les trois quarts du travail domestique. Courses, ménage, organisation familiale … ce sont des heures de travail gratuit.

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