Plus jamais ça ! Préparons le Jour d’après !

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34 mesures

 

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L’échec annoncé du néo-libéralisme, condition historique du changement. Le mouvement syndical au service des aspirations démocratique, sociale, économique et écologique. Coopération vs compétition.

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De l’échec du Néo-libéralisme

L’idéologie néo-libérale se fonde sur la croyance en la fin de l’Histoire dans un monde globalisé en accélération constante — animé par la dynamique ultra-libérale de dérégulation-financiarisation — auquel il faut s’adapter en permanence. Ce nouveau chemin de croix a été ouvert par l’instrumentalisation de la démocratie et l’épouvantail du « populisme ». Pour soutenir cette adaptation sans fin à la compétition économique mondialisée, l’idéologie néo-libérale avance un récit technologique — entre manichéisme et darwinisme social — qui renoue avec la promesse d’immortalité via la « médecine personnalisée » et le « transhumanisme » au nom du nouveau dieu « Big Data ».  Ce scientisme de mauvais aloi, est le symptôme d’une pensée régressive et manipulatrice qui recycle les antiques mythes de Gilgamesh et de Prométhée … Le nouveau contrat Faustien échange la promesse de l’éternelle jeunesse contre la damnation éternelle de l’adaptation permanente des individus et des sociétés à la « libre » concurrence. Quelques prédateurs, au sommet de la chaîne alimentaire capitaliste, affectionnent quant à eux le fantasme de l’Isola voire de la transhumance sur Mars !

La fabrique du consentement d’un peuple réduit à une masse apathique et atomisée par la société de consommation et l’industrialisation des techniques de communication — médias de masse et parole univoque des experts convoqués — ne fonctionne plus. La matrice théorique néo-libérale est contredite objectivement et les consciences se sont largement éveillées. L’épreuve de la crise écologique et des conséquences sociales de la prédation capitaliste sont amplement partagées. Les politiques des grandes institutions internationales — Organisation mondiale du commerce (OMC), Fonds monétaire international (FMI) et Banque mondiale (BM) — au service du libre-échange et de la dérégulation généralisée sont régulièrement dénoncées. Le carcan anti-démocratique des institutions européennes est vilipendé au quotidien. La privatisation de l’État au service des intérêts capitalistiques est bien connue. L’épouvantail « populiste » a fait son temps et la tentative du néo-libéralisme de s’emparer de la question de l’environnement pour fonder sa propre théorie écologique est en contradiction flagrante avec l’horizon du développement sans fin de la globalisation. Cette crise du consentement des peuples marque l’échec du mouvement hégémonique et de son idéal du dépassement infini dans un monde régionalement spécialisé : son « évolution ». Un échec qui s’illustre dans la violence répressive. Malgré les freins de la maltraitance au travail, du « crédit revolver » et de la peur du chômage, les peuples prennent à nouveau la démocratie au sérieux !

Dans la lignée du mouvement mutualiste et syndical, des collectifs s’organisent et expérimentent de nouvelles coopérations — altermondialistes, agricultures alternatives, communautés virtuelles, mouvements associatifs, certaines ONG, zadistes, etc. — opposées à la compétition mortifère néo-libérale. Des organisations appellent à préparer le « Jour d’après » fondé sur les aspirations démocratique, sociale, économique et écologique … Elles proposent en commun des mesures. Un nouveau cycle s’annonce où la coopération doit à terme remplacer la compétition !

Éric Janicot

Secrétaire national

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