Le Hub … une belle « Réussite » !
Le 23 janvier 2024, le tribunal judiciaire de Pontoise a décidé de mettre la clé sous la porte du HUB de la Réussite.
Quelles en sont les conséquences ?
Près de 3 millions de dettes, la fermeture de 3 écoles de la 2e chance, d’une mission locale et de 4 Smarts (Académie, Rebond, Université, Entreprise), le licenciement de 177 salariés, l’arrêt de l’accompagnement de 3.000 jeunes …
Le HUB qui porte très mal son nom aujourd’hui est un fiasco humain, voici pourtant ce que le président CHKROUN, chef d’orchestre de cette cacophonie ose proposer en guise de mot de la fin :
J’ai bien conscience que la mort du HUB était l’objectif de certains, mais avaient-ils conscience du risque qu’ils ont fait prendre à l’ensemble des salariés et le prix qu’ils vont payer ? Contrairement au plan de redressement proposé et travaillé avec l’administrateur avec un résultat comptable positif, permettant de faire face à nos dettes et surtout impactant au minimum les emplois.
Reconnaissons à ce personnage le mérite de rester fidèle à lui-même jusqu’au bout.
Croit-il à ce qu’il dit ? Est-il dans le déni ? Cette ultime tentative, pour se dédouaner de ses responsabilités, s’avère être un dernier et pathétique coup d’épée dans l’eau. Personne n’est dupe de la basse manœuvre de victimisation et d’arrogant réflexe de « après moi, le déluge ! »
Ici, nous voudrions laisser la place à l’humain, aux victimes collatérales de cette catastrophe.
Ici, nous voudrions laisser la place aux salariés qui ont enduré des semaines d’incertitudes.
Ici, nous voudrions laisser la place aux professionnels qui ont continuaient à travailler malgré les conditions déplorables.
Ici nous voudrions laisser la place aux collègues « blessés, abimés, vidés » à cause de ce système calamiteux.
Ici, nous voudrions laisser la place aux anciens qui ont quitté le navire à contrecœur.
Ici, nous voudrions laisser la place aux personnes qui se sont battues pour leurs droits, pour leurs valeurs et pour leur dignité !
Ici, nous voudrions laisser la place à toutes ces femmes et hommes formidables rencontrés dans ce raz de marée car ce sont eux qui, méritant le MOT de la fin, se sont fendus de quelques mails bien sentis à destination de l’autoproclamé sauveur. Petit florilège :
– Je ne remercie pas l’avidité misérable, l’indécence perfide, la condescendance, l’absence teintée de lâcheté, et encore moins la légèreté insolente face à tout ce désastre social.
– Il y a 4 ans, vous êtes arrivés avec votre équipe comme des cow-boys en disant : « NOUS, ON VA VOUS SAUVER ! » Bravo, Monsieur, vous nous avez effectivement sauvés !!!!
– Au passage une partie des salariés sont traités au minimum conventionnel, leurs conditions de travail se sont dégradées en 4 ans comme jamais, le sens de leur travail s’en est trouvé fortement remis en cause. Tandis que d’autre bénéficiaient d’avantage disproportionnés (à mon sens) pour le milieu de l’associatif et de l’insertion.
– Ce que je trouve injuste, c’est qu’à cause de l’incurie de certains, de choix douteux et d’installation d’une kakistocratie, ce sont 122 salariés qui se retrouvent au chômage. »
– Pourtant c’est bien vous qui êtes arrivé il y a un peu plus de 4 ans avec vos ambitions démesurées et qui avez déclenché ce désastre. »
– Mais c’est vrai qu’assumer d’être responsable de la situation encore plus précaire de milliers de bénéficiaires et la mise au chômage de centaines de salariés n’est pas une bonne publicité.
– C’est vous qui auriez dû prendre conscience que nos dispositifs étaient indispensables avant de torpiller des structures en place depuis des années !
– Cette belle vitrine vient de se briser et j’espère que toute la lumière sera faite sur les différentes raisons qui ont amené à cette situation. Aucune E2C n’a jamais connu ça (exploit !).
– À quel moment, en tant qu’association, on prend un siège comme si on était GOOGLE à plus de 200.000 €/an ? 200.000 €* 5 ans = mauvais choix. À quel moment, en tant que président on prend une 3008 toute options siège en cuir 160cv ? Sans compter l’ensemble de la flotte de voiture de fonction … À quel moment on essaye de faire passer un restaurant + champagne en note de frais ?
– « Je ne peux pas être responsable de tout » Bah si… Je ne parle même pas des burn-out, licenciements de personnes qui ne suivaient pas le mouvement …
– Il y avait un mur à l’horizon et vos décisions nous ont menés droit dedans… Cet échec, c’est le vôtre !
Et pour finir : « Au fur et à mesure que notre engagement vis-à-vis de cette structure s’efface la rancœur remontera et j’espère que les responsabilités de ce désastre tant financier qu’humain seront pointées et punies.