Yel World School : Liquidation judiciaire

Licenciement économique de 14 salariés

 

En date du 21 juillet 2021, le Tribunal de commerce de Perpignan a prononcé la liquidation judiciaire de YEL World School (SAS). Les 14 salariés, dont 6 enseignants et 6 assistants, ont appris la triste nouvelle par mail. La directrice et présidente de la SAS, Marielle Schmidt, n’ayant jamais rien communiqué ni aux salariés ni aux parents sur les difficultés financières de cette TPE, a préféré laisser les salariés dans l’incompréhension totale.

Cet établissement sous la Convention Collective de l’Enseignement Privé Indépendant, a ouvert ses portes en 2017, il a été dirigé par la fondatrice Élodie Magnes pendant 4 ans puis par Madame Schmidt en septembre 2020.

Malgré un programme pédagogique innovant et bilingue, cette école maternelle et primaire, cachait des problèmes importants au niveau des conditions du travail.

Depuis plusieurs mois, les salariés ont essayé de faire valoir leurs réclamations en demandant la mise en place d’un CSE, en envoyant des courriers à la DREETS et la médecine du travail, et en échangeant par mail avec la Direction … qui a fait la sourde oreille.

Le personnel enseignant était au bord de l’épuisement.

En plus des 27h de cours hebdomadaires de leur temps plein, les enseignants devaient obligatoirement assurer des heures de garderie et club chaque semaine, soit environ 40h de travail effectif. Pendant les vacances scolaires ils étaient également sollicités pour assurer l’animation des clubs, ce qui ramenait leurs congés payés à trois semaines au lieu de cinq pendant la période estivale. Cela représente plus de 400 heures supplémentaires non-rémunérées sur l’année !   Ce rythme de travail étant intenable, plusieurs d’entre eux ont été mis en arrêt maladie.

Les assistants préélémentaires (équivalent de l’ATSEM dans un établissement public) ne sont censés travailler qu’en présence d’un enseignant, soit 35h sur 36 semaines de cours.  YEL School les a considérés comme des « assistants pédagogiques » afin de faire passer les heures supplémentaires de club et garderie comme des heures normales de travail. Heures qui n’ont été ni rémunérées ni majorées.

Le combat n’est pas terminé, les salariés compte faire valoir leurs droits légitimes aux prud’hommes et espèrent que le mandataire social sera réceptif à leurs demandes.

En dépit de toutes ces difficultés, les salariés ne souhaitent qu’une seule chose avoir la possibilité de retourner faire leur travail auprès des élèves dans les conditions de travail dignes et respectueuses de leurs droits.

Le communiqué de Presse ici
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