Enseignant et Assistant Pré-élémentaire : volontariat «obligatoire» pour les heures supplémentaires
La CCN de l’EPI prévoit que le personnel enseignant en maternelle et primaire ainsi que les assistants pré-élémentaires travaillent 36 semaines, les 16 semaines restantes sont considérées comme des semaines sans cours (CCN 2691, articles 4.4.2 et 4.4.4).
Ces mêmes salariés ont la possibilité de faire des heures supplémentaires : cours, garderie, surveillance des repas, sortie scolaire ; sur la base du volontariat et dans la limite du contingent annuel.
Cependant, une pratique courante de la Direction de ces « petites » écoles, est de présenter ces heures annexes, connexes et périscolaires comme faisant partie du temps de travail, et de ce fait, elles deviennent obligatoires sans rémunération en sus.
Une enseignante dans une école internationale, nous témoigne qu’elle effectue 28h de cours, 4h de garderie périscolaire et 3h30 de club par semaine, ainsi que 15h de club pendant 6 semaines de vacances scolaires.
C’est-à-dire plus de 300h supplémentaires sur une année scolaire. Rien de surprenant à ce que le personnel enseignant se retrouve au bord du burnout !
S’agissant des assistants pré-élémentaires, la nature de ce poste prévoit que le salarié ne travaille qu’en présence d’un enseignant, cela se traduit par un temps plein à 1260h, soit 35h sur 36 semaines (article 4.3.1 alinéa b). Ils bénéficient aussi de 7 semaines de congés payés au lieu de 5. Comme pour le personnel enseignant, ils ont la possibilité de faire 309 heures supplémentaires sur la base du volontariat.
Les abus sont flagrants : contrat à travail à 1569h au lieu de 1260h, obligation de travailler pendant les vacances scolaires, ainsi que des heures de ménage sans avenant au contrat de travail.
Si vous travaillez dans une école maternelle ou primaire, nous vous invitons à vous rapprocher du collectif afin de vérifier vos conditions de travail.
collectifepi@efp-gt.org