Le PAP ne peut fixer une période qui s’imposerait aux organisations syndicales.
Cour de cassation, chambre sociale, 15 novembre 2017, n°16-24.798, FS-P+B (les communications électorales faites par un syndicat en dehors de la campagne électorale ne constitue pas un trouble manifestement illicite)
Dans l’affaire jugée, un PAP précisait les dates de début et de fin de la campagne électorale. Reprochant à deux syndicats d’avoir démarré leur campagne avant la date fixée, la société avait saisi le juge des référés du tribunal d’instance. Celui-ci a alors ordonné, sous astreinte, aux syndicats, de cesser et faire cesser toute communication à des fins électorales en dehors de la campagne électorale fixée par le PAP.
La décision est cassée par la Haute juridiction.
Celle-ci rappelle dans un premier temps que le contenu des communications syndicales est librement fixé par l’organisation syndicale, sous réserve du respect des dispositions relatives à la presse. Elle rappelle ensuite que les membres d’un syndicat doivent pouvoir exprimer devant l’employeur leurs revendications.
Ainsi, toute communication réalisée par un syndicat, y compris en période électorale, est une communication syndicale protégée par la liberté syndicale et ne trouvant comme limite que les délits d’injure et de diffamation. Un PAP ne peut donc empêcher un syndicat de communiquer avant la période électorale définie, y compris s’il s’agit de propagande électorale.
L’arrêt de la Cour de cassation ici